Quinzaine du Turfu #1 – Récit de résidence 2 – Atelier Bivouac avec Le jardin de Gibraltar
En janvier 2017, l’Ambassade du Turfu, ouvrait ses portes dans le quartier de la Belle-de-Mai à Marseille. Pour l’occasion, nous programmions notre première “Quinzaine”, un temps fort d’échanges et d’actions avec leurs complices du quartier. Pour l’occasion, deux groupes ont été invités pour travailler en immersion dans la Belle de Mai. Le principe : associer leurs compétences à un groupe du quartier pour produire des objets d’utilité collective. Voici un bref récit la résidence de l’Atelier Bivouac avec Le jardin de Gibraltar.
Atelier Bivouac est un collectif de paysagistes basé entre Brest et Marseille. Il “explore et expérimente autour du projet de paysage, en habitant le lieu de la commande et en réemployant les ressources trouvées sur place“. Une rencontre a alors été organisée avec l’association Le Jardin de gibraltar, pour proposer une collaboration. Le sujet était tout trouvé : les jardiniers avaient besoin de créer de nouvelles parcelles dans une prairie en contrebas du jardin, mais le talus friable en rendait l’accès difficile. Les paysagistes se sont donc attelé à réfléchir à un cheminement pour rendre la pente praticable.
La première semaine, les paysagistes ont passé beaucoup de temps sur place pour rencontrer les jardiniers, étudier les aménagements déjà réalisés et inventorier les ressources disponibles. Ils ont ensuite compilés leurs trouvailles dans une carte-abécédaire, imprimée dans le même temps par Super Terrain.
La deuxième semaine, ils ont commencé la construction d’un escalier d’une trentaine de mètres, zigzagant dans les pentes. Les rebus extraits du sol par les jardiniers et la canne de Provence omniprésente au jardin sont devenus des ressources pour le projet, le bois de coffrage a été récupéré sur des chantiers de construction. L’escalier a permis la mise en culture de nouveaux espaces dans les pentes et dans la prairie en contrebas.
À la fin de la résidence de l’Atelier Bivouac, les résidents ont lancé une invitation publique pour une déambulation dans le quartier, guidés par l’intrépide Nicolas Mémain, avec comme point de chute la descente des marches de l’escalier et la lecture de l’abécédaire au coucher du soleil.
